Le sommeil représente un tiers de notre vie…. Il est indispensable de dormir pour être en bonne santé.
En moyenne, nous dormons 8h par nuit pour régénérer notre forme physique et mentale.
Mais attention, le moindre petit grain de sable peut tout perturber et déstabiliser cet équilibre veille-sommeil.
Le premier responsable des troubles du sommeil est le plus souvent l’individu lui-même. En prenant de mauvaises habitudes, nous perturbons nous-mêmes notre sommeil. Avant de parler de troubles du sommeil, chacun doit s’interroger sur son rythme de vie, ses activités, son hygiène de vie.
Je vous invite à consulter la page « Hygiène de vie » pour connaître ce qu’il faut faire et ne pas faire pour retrouver un sommeil réparateur.
L'apnée du sommeil, également appelée
Syndrome d'Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS ou
SAS), est caractérisée par la répétition d'arrêts respiratoires pendant le sommeil. Relativement fréquente et de mieux en mieux dépistée, cette pathologie peut avoir des conséquences graves
sur la santé si elle n'est pas traitée.
L'apnée du sommeil est avant tout un trouble respiratoire qui touche 5 à 10 % de la population. Les personnes de plus de 40 ans sont les plus touchées. Mais les adultes jeunes et les enfants peuvent également en souffrir. Les hommes sont deux fois plus concernés par ce problème que les femmes.
Plusieurs facteurs peuvent également aggraver le phénomène de l'apnée du sommeil tels que l'obésité, l'alcool ou la prise de certains médicaments (anxiolytiques, somnifères).
Lorsque la respiration est normale, l'air peut rentrer par la bouche et par le nez. Il emprunte alors les voies aériennes supérieures. L'air nasal et l'air buccal se mélangent ensuite dans la gorge avant de rejoindre les poumons.
Dans le cas d'une apnée du sommeil, les voies aériennes supérieures se ferment anormalement et de manière répétées. L'air ne passe plus. La respiration s'arrête pendant au moins dix secondes, parfois jusqu'à trente secondes et au-delà. Dans le cas d'une hypopnée, l'obstruction du flux d'air est partielle.
Le cerveau réagit à cette situation de détresse en provoquant de brefs réveils qui relancent la respiration mais perturbent la qualité du sommeil. Les différents stades qui le composent, indispensables à un repos de qualité, sont interrompus des centaines de fois par nuit : sommeil lent et léger, sommeil profond, sommeil paradoxal pendant lequel on rêve.
La cause de la fermeture des voies aériennes supérieures lors d'une apnée du sommeil est multiple :
une augmentation de la taille des amygdales, de la langue, de la luette et du voile du palais, une obstruction des voies nasales, une malformation au niveau de la mâchoire inférieure, une diminution du tonus des muscles qui dilatent le pharynx.
En cas d'obésité, les parois de la gorge peuvent également être plus épaisses et moins rigides entraînant son obstruction. Par ailleurs, dormir sur le dos entraîne la descente de la base de la langue en arrière. Cela peut contribuer à réduire le passage de l'air vers les poumons et favoriser l'apnée du sommeil.
Les hormones peuvent également jouer un rôle dans l'apparition du syndrome. Chez la femme ménopausée, le risque de développer cette maladie du sommeil augmente avec la disparition des effets protecteurs des estrogènes. L'hérédité pourrait aussi intervenir dans les facteurs de risque.
L'apnée du sommeil n'est pas dangereuse en elle-même. C'est sa répétition toute la nuit (des dizaines ou des centaines de fois), nuit après nuit, qui présente un risque réel pour la santé.
Le stress que subissent le coeur et le cerveau à chaque apnée peut entrainer des complications sur le long terme :
hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, accidents vasculaires cérébraux, diabète.
Par exemple, près d'un tiers des personnes atteintes d'hypertension artérielle souffrent également d'apnées du sommeil. De même, deux tiers des personnes présentant un diabète de type 2 sont aussi concernées par ce trouble.
La nuit, celui qui souffre du syndrome d'apnée obstructive du sommeil présente plusieurs symptômes. Il ronfle bruyamment, se lève souvent pour aller aux toilettes et/ou, à des sueurs nocturnes. Il a des sueurs nocturnes. Lorsqu'il dort, son entourage prend conscience de ses arrêts respiratoires inquiétants accompagnés d'une sensation d'étouffement.
En journée, le principal symptôme est le manque de sommeil qui a des conséquences néfastes. Outre le fait qu'il favorise la prise de poids, il a surtout une incidence directe sur la qualité de vie de celui qui en souffre : maux de tête au réveil, altération de l'humeur, troubles de la concentration et de la mémoire, apathie… La somnolence est aussi une conséquence de l'apnée du sommeil quand elle n'est pas traitée. Elle augmente considérablement le risque d'accidents de la route ou de travail.
Tous ces symptômes représentent un handicap certain dans l'activité professionnelle et sociale. Ils doivent inciter au dépistage pour une prise en charge rapide.
Pour diagnostiquer l'apnée du sommeil, deux examens sont généralement pratiqués : la polysomnographie et la polygraphie.
La polysomnographie est une étude du sommeil réalisée à l'hôpital pendant une nuit complète. On observe les différentes phases du sommeil, les ronflements, la respiration, les mouvements du corps, les apnées et plus globalement la qualité du repos.
La polygraphie quant à elle est un examen moins contraignant réalisé à la maison pour les cas les plus simples à diagnostiquer.
Pour traiter l'apnée du sommeil, il est d'abord primordial de contrôler son poids et d'adopter une bonne hygiène de vie. Ensuite, plusieurs traitements sont proposés. Utilisée la nuit, une machine à pression positive continue (PPC) apporte au patient le flux d’air dont il a besoin par l'intermédiaire d'un masque. Ce flux d'air limite les apnées du sommeil en facilitant la respiration.
La chirurgie est aussi pratiquée s'il s'agit d'éliminer les tissus relâchés qui obstruent les voies respiratoires.
Également, les prothèses appelées orthèses d'avancée mandibulaire (OAM) maintiennent la mâchoire dans une position qui évite l'obstruction du passage de l'air. Elles sont réalisées sur mesure par auto-moulage ou par un chirurgien-dentiste.
Enfin, le traitement positionnel consiste à dissuader la personne à se mettre dans la position dorsale pendant le sommeil. D'ailleurs, il a été démontré qu'en cas d'apnées positionnelles, le traitement positionnel obtient des résultats similaires au traitement par PPC.
Afin d'obliger la personne à dormir en position latérale ou ventrale, on peut l'équiper d'un gilet avec un petit coussin dorsal gênant dès qu'on prend une position dorsale. Ce dispositif n'est absolument pas douloureux et ne provoque pas de micro-réveil.
Création : © Copyright 2019 Indépendants Associés - Valérian • Rédaction : Parten'R Santé - Pasuldo • All Rights Reserved. Tous droits réservés.